Extrait du “New York Times” de la spécialiste du vestiaire présidentiel, Cathy Horyn. « Il a évité de tomber dans les stéréotypes de l’homme noir américain pour préférer des costumes deux boutons, faits en Amérique, qui évitent toute insistance au matérialisme. « Il aime arborer une allure simple », renchérit le directeur artistique de GQ. On a eu droit aux références yachting de JFK, aux jeans et kaki de Reagan dans son ranch le week-end à Camp David, au cardigan de Carter. Obama opte pour le pretty casual quand il sort décontracté…
Le nouveau président s’habille “Brooks Brothers”.
Quelque 700 m2, sur deux niveaux, de bon goût, de cachemire… et d’Amérique. La boutique “Brooks Brothers” de la rue Saint-Honoré dans le quartier de la Madeleine à Paris fait dans le cossu. “Brooks Brothers” peut se targuer d’avoir habillé 37 présidents américains, notamment John Fitzgerald Kennedy et Richard Nixon. Seuls, Jimmy Carter et Ronald Reagan lui ont échappé. Tout le monde se souvient de JFK arborant une chemise Oxford de la marque le jour de son installation à la Maison-Blanche. Elle deviendra un best-seller. Il portait la même le 22 novembre 1963, lorsqu’il fut assassiné à Dallas. Pour rappel, même son rival malheureux du 4 novembre, le Républicain John McCain s’affichait lui aussi en “Brooks Brothers”. « Des députés s’habillent aussi chez nous, et même le Premier ministre, François Fillon est venu », rajoute le gérant. Des stars télé poussent aussi la porte, Claire Chazal, ou Thierry Ardisson, voire Yann Arthus-Bertrand. Ils viennent y chercher le modèle Fitzgerald ou Regent, les cachemires, les chaussures en cuir de poulain, cette élégance inspirée de la côte Est des USA qu’on a européanisée pour coller aux goûts d’une clientèle aisée qui délaisse le trop voyant.
On ne cache pas que Jacques Chirac ou Nicolas Sarkozy commandent leurs chemises dans la boutique new-yorkaise. Ah la chemise ! Les connaisseurs ne tarissent pas d’éloges à son sujet. « Elle vous fait toute la vie en restant impeccable. Regarde, elle a plus de vingt ans ! », lance un créatif parisien exilé à Bruxelles quasiment en admiration. Elle se veut surtout non-iron, pas besoin d’être repassée, insistent les vendeurs tirés à quatre épingles. Aux E.U., on travaille encore le sur-mesure : une chemise prend cinq à six semaines de fabrication, coûte de 150 à 395 $, et offre bien sûr les fameux six petits plis à la couture du poignet, le nom et le numéro de commande pour se réapprovisionner à distance, et la longueur de manches personnalisée.
Rien de tel en Europe. Si la belle qualité reste de mise, on tire plus vers la confection autorisant des prix un peu plus sages : 60 à 125 euros la cravate, 600 à 1000 euros le costume, 100 à 200 euros la chemise en pur coton d’Egypte avec le col boutonné, le tout-venant de Malaisie.
mercredi 4 février 2009
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